« Quelque chose en toi, me pousse à t’aimer. Je ne sais pas pourquoi. Quelque chose qui relève de la bêtise, peut-être.
Je ne sais pas qui tu es vraiment et je ne le saurai peut-être jamais. Mais, cela faisait longtemps que je n’avais pas écrit quelque chose d’aussi beau, donc je suppose que ce sentiment est pur.
Cela faisait longtemps que je n’avais pas pensé à un homme, comme je pense à toi. Je sais que c’est impossible et ne t’inquiète pas, je t’oublierai.
J’ai appris à ne plus ressentir d’amour, à ne plus rêver de choses impossibles. Mais, pour une fois, je n’ai pas pleuré. J’espère que tu seras très heureux, car tu m’as rendue heureuse… »
Hélène contemplait sa feuille. Elle avait enfin fini d’écrire son histoire. Elle pensait à Joam. Cette histoire serait impossible, elle le savait. Il vivait à Barcelone, elle vivait en Guadeloupe et par intermittence, en Martinique. Cela n’aboutirait jamais. Les relations à distance, elle avait déjà connu ça. Des drames à répétition. Cela n’apportait rien de bon. En plus, il y avait quelque chose de pire encore et elle savait que ses parents à elle, ne l’accepteraient jamais, Joam était fiancé et le père de Joam avait toujours été très conservateur.
Ils s’étaient connus sur la belle île aux fleurs, sur cette magnifique plage, aux superbes cocotiers.
On ne brisait jamais un couple. Elle se devait de l’oublier, comme on oublie un être cher, qu’on ne cesse pourtant d’aimer…
Extrait de Myrna NEROVIQUE.



















